Quand la Plus Petite Piqûre De Moustiques Peut Être Mortelle

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Bien que minuscules, les moustiques représentent l’un des plus grands fléaux sanitaires de l’humanité. Ignorés ou sous-estimés, ces insectes piqueurs sont pourtant les vecteurs d’agents pathogènes parmi les plus meurtriers au monde. Chaque année, près d’un million de personnes succombent à des maladies transmises par les moustiques, faisant d’eux les animaux les plus tueurs de l’espèce humaine. Un lourd tribut payé essentiellement dans les pays chauds et humides comme la Côte d’Ivoire, où la prolifération des moustiques est un problème majeur de santé publique.

Le Moustique, Véritable Arme Biologique Naturelle

Mais comment un si petit insecte représente-t-il un tel danger pour l’homme ? Tout réside dans le mode de transmission des pathogènes par la piqûre du moustique femelle. Lors de son repas de sang, celle-ci injecte un fin jet de salive contenant certains virus, parasites ou bactéries extrêmement dangereux qu’elle a préalablement acquis.

Une fois dans le sang de sa victime, ces agents infectieux vont pouvoir se multiplier et déclencher de terribles maladies parfois mortelles chez les personnes non immunisées ou trop faibles pour les combattre. Et c’est là que la menace devient létale !

Les Principales Maladies Mortelles à Moustiques

Parmi les plus répandues et dévastatrices, on retrouve :

Le Paludisme

Causé par un parasite du genre Plasmodium, ce terrible fléau provoque une forte fièvre, des frissons, des vomissements et peut rapidement s’avérer mortel notamment chez le jeune enfant et la femme enceinte. Il cause plus de 400 000 décès par an à travers le monde.

La Dengue

Maladie virale hémorragique, la dengue peut dans ses formes les plus graves provoquer une défaillance du système cardiovasculaire. Avec une forte montée ces dernières années, elle touche désormais 100 pays dans le monde.

Le Chikungunya

Proche de la dengue, ce virus transmet par le redoutable moustique tigre entraîne des courbatures et des douleurs articulaires parfois permanentes. Sans traitement, ce syndrome grippal évolue souvent vers des états gravissimes.

Le Virus Zika

Plus récent mais tout aussi inquiétant, ce virus a fait son apparition en Côte d’Ivoire fin 2017. Transmis aussi par le moustique tigre, il peut être à l’origine de malformations congénitales chez les nouveaux-nés de mères infectées.

D’autres virus comme la Fièvre Jaune, la Fièvre du Nil occidental ou diverses encéphalites virales charment aussi leur lot de victimes chaque année, principalement concentrées sur le continent africain.

En Côte d’Ivoire, Situation Alarmante et Progression Rapide

Dans l’ensemble du territoire ivoirien, la situation sanitaire liée aux piqûres de moustiques devient de plus en plus préoccupante. Le paludisme représente à lui seul 40% des causes de mortalité dans le pays, faisant près de 20 000 victimes par an.

Les poussées de dengue sont aussi très régulières, particulièrement dans la région d’Abidjan où 90% des cas nationaux sont recensés. Le chikungunya et Zika ne cessent de progresser depuis leur apparition récente, tandis que de nouveaux foyers de fièvre jaune sont détectés chaque année malgré la vaccination.

Cette recrudescence des maladies à transmission vectorielle s’explique en grande partie par l’expansion rapide de l’espèce Aedes albopictus, le dangereux moustique tigre. Très prolifique et agressif, celui-ci a aujourd’hui supplanté les autres moustiques dans la majorité des grandes villes ivoiriennes.

Se Protéger : Une Nécessité Absolue

Face à ces multiples menaces, la protection contre les piqûres de moustiques constitue un impératif sanitaire primordial en Côte d’Ivoire. Chacun doit agir à son niveau en adoptant des gestes quotidiens :

– Utiliser des pièges anti-moustiques sans insecticide, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur.
– Appliquer des répulsifs naturels à base d’huiles essentielles sur la peau.
– Eliminer rigoureusement toutes réserves d’eau stagnante, lieu de reproduction des moustiques.
– Installer des moustiquaires aux fenêtres et utiliser une moustiquaire de lit.
– Programmer des traitements anti-larvaires biologiques réguliers dans les réserves d’eau.
– Se vêtir de façon couverte durant les heures d’activité maximale des moustiques.
– Se faire vacciner dès que possible contre les maladies comme la fièvre jaune.

Au niveau institutionnel, les autorités sanitaires africaines et les organismes internationaux intensifient leur lutte, à l’image du Plan stratégique de lutte contre le paludisme 2021-2025 en Côte d’Ivoire. Mais ces efforts resteront vains si chaque citoyen ne participe pas activement à endiguer la prolifération des moustiques dans son environnement.

Tout en restant vigilant, nul besoin d’avoir une crainte exagérée face à ces petits insectes. En appliquant rigoureusement ces gestes barrières préventifs, vous pourrez efficacement vous prémunir de ces maladies mortelles et construire un avenir en meilleure santé pour vous et vos proches.

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